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Ressemblance-dissemblance – dialogue avec Qi Baishi

3 齐白石像 李斛 纸本设色 1963年 70×115cm 中国美术馆藏 Portrait de Qi Baishi ; Li Hu, couleur sur papier, 1963, 70 × 115 cm, fonds du Musée national d’art de Chine

Présentation de l’exposition « Ressemblance-dissemblance – dialogue avec Qi Baishi »

 

« Ressemblance-dissemblance » est une catégorie duelle esthétique majeure de l’art chinois qui peut remonter au concept de « tracé de l’esprit par la forme » de la « théorie de la forme et de l’esprit » de Gu Kaizhi sous les lointaines époques Wei, Jin, Dynasties du Nord et du Sud, ayant induit au cours d’un long processus historique un certain nombre de principes concrets de méthodes d’élaboration de la forme. Son sens est en substance : lors de l’extraction dans la figure objective de l’image artistique, est recherché le haut degré d’adéquation entre sonorité de l’esprit inhérent à la figure objective et perception du sujet créatif, parallèlement à la quête de l’absolu artistique ne sont pas négligées les caractéristiques typiques de la figure objective dans la formation d’une modélisation de l’image selon l’intentionnalité, à la fois ressemblante et dissemblante. Cette catégorie centrale définit la forme fondamentale de l’art chinois depuis mille ans et lui confère une vitalité durable. Force de vie qui se trouve incarnée en particulier en le protagoniste du dialogue de l’exposition – le grand maître de peinture chinoise moderne Qi Baishi, ayant distinctement fait de « l’entre ressemblance dissemblance » préconisation et manifeste de son art.

Cette exposition a sélectionné des collections de chefs-d’œuvre de Qi Baishi incluant divers thèmes, personnages simples et épurés au gré du pinceau, empreints de métaphores allégoriques merveilleuses ; fleurs, arbres, herbes, insectes – encre du pinceau subtile ou dégagée aux transformations libres ; compositions merveilleuses d’errances par monts et rivières, souvenirs du pays natal et impressions de voyages lointains… De plus, à travers les œuvres de différentes époques de poissons, crevettes, crabes, le spectateur peut distinctement percevoir les ramifications de l’évolution du virtuose de la transcription d’après nature à la transcription de l’intentionnalité, de la ressemblance de la forme à la ressemblance de l’esprit.

Le vieux maître Baishi constitue le point de départ de cette exposition.

À partir de son personnage, retour sur l’approche et les traces des générations antérieures dont il s’est inspiré et qu’il a prises pour modèle. « Xu Wei et Zhu Da lointains prédécesseurs, Wu Changshuo âgé au talent distinctif ». Qi Baishi exprime ainsi son admiration pour les grands maîtres de transcription de l’intentionnalité les plus innovants depuis les Ming et les Qing. C’est par l’étude de ses anciens que de peintre du commun il est devenu peintre lettré, pour devenir enfin grand maître générationnel à la jonction de tradition et modernité. C’est pourquoi l’exposition a spécialement sélectionné des œuvres directement inspirées de Bada Shanren ou dont les annotations mentionnent ce dernier, avec lequel nous les avons comparées ; l’exposition a sélectionné des œuvres de Qi Baishi et de Wu Changshuo sur des thèmes similaires et les a mises en reliefs ; nous pouvons y percevoir comment se développe entre ces maîtres un échange spirituel sur l’art, où se situent leurs ressemblances, où à l’inverse au sein de la « ressemblance » ils trouvent leurs « dissemblances » – pour qu’advienne la maîtrise d’un art fondateur.

À partir de son personnage, d’innombrables successeurs ont pris comme exemple le vieux maître Baishi, exprimant sous différents modes leur admiration pour lui. C’est pourquoi, l’exposition a encore sélectionné de remarquables portraits de Qi Baishi collectionnés au Musée national d’art de Chine – peintures chinoises, peintures à l’huile et sculptures – transcendant les distinctions de genres picturaux ils manifestent non seulement la quête humaniste et spirituelle de l’art moderne chinois au sein de l’exploration intégrale et de la perpétuation de la veine culturelle d’un style nationalisé, mais encore ouvrent dans le remodelage de la forme et de l’esprit un échange direct nouveau.

Les points ci-dessus structurent les trois parties de l’exposition : peinture de ma spontanéité – âme de la ressemblance dissemblante ; maîtrise de la correspondance avec l’ancien – face à la tradition de transcription de l’intentionnalité ; remodeler forme et esprit – dialogue en le portrait. À travers les dialogues multiples par-delà l’espace-temps et les matériaux média se trouve manifesté le fil conducteur immanent par lequel l’esprit de transcription de l’intentionnalité peut se perpétuer, et parallèlement à l’exposition de la griffe artistique des grands maîtres et spécialistes célèbres, sont révélés le développement formel et la logique créatrice de l’art chinois – convergence entre intentionnalité et ancien, méthode générée par le cœur.

 

Avant-propos

Âme de la transcription de l’intentionnalité : dialogue spirituel de l’art

 

La transcription de l’intentionnalité, en tant qu’esprit esthétique intrinsèque et forme écrite externalisée nucléique de l’art chinois, est dotée de l’histoire pérenne d’un héritage créatif de près d’un millénaire. En une brève analyse, ses spécificités peuvent être différenciées selon deux aspects : premièrement « transcription », le pinceau est instrument important de la peinture utilisé également en calligraphie chinoise, calligraphie et peinture au cours d’une longue interaction historique ont formé des liens structurels, et sédimenté un système linguistique formel complet intégrant connotation culturelle et symbolique personnelle chinoises. Dans un écrit approprié est saisie la représentation générale de l’image objective et parallèlement véhiculées la personnalité culturelle et la nature du tempérament du sujet créatif, sujet et objet sont indissociables, au sein du processus d’écriture l’intentionnalité transcrit l’image, sentiment et environnement se rejoignent. Deuxièmement « intentionnalité », d’où vient « l’intentionnalité » ? Elle découle d’une part de la vision globale de la nature et de la vie humaine issue de la fusion de confucianisme, taoïsme, bouddhisme, condensée en la force culturelle centripète singulière de la nation chinoise ; elle provient d’autre part de la nature du tempérament individuel et inné de l’artiste et de son expérience de vie unique, à travers résonance entre « intentionnalité » individuelle et tradition culturelle globale s’est constitué un air du temps enchâssé en les fondements systématiques des vaisseaux sanguins de la culture, indéfiniment perpétué. Ainsi « le tempérament suit l’intentionnalité ancienne, la culture change le sentiment actuel ».

Depuis l’époque moderne, l’esprit de transcription de l’intentionnalité de l’art chinois en collision avec l’art occidental suscite une nouvelle vitalité. D’une part ancré dans la vie moderne et les besoins réels, il vise d’une tradition culturelle plus vaste et profonde la recherche de ressources régénératrices ; d’autre part à l’horizon élargi, dans le dialogue artistique entre Orient et Occident avec adhésion consciente à la nature fondamentale de la culture autochtone par inspiration constructive d’autrui est initiée la transformation de la forme de la transcription de l’intentionnalité de l’art chinois de sa propre tradition vers une reconstruction moderne. Qi Baishi est l’un des grands maîtres de cette transformation. La présente exposition est précisément axée sur héritage et transmission de Qi Baishi déployant l’esprit chinois de transcription de l’intentionnalité.

« Ressemblance-dissemblance » est une catégorie duelle esthétique majeure de l’art chinois qui peut remonter au concept de « tracé de l’esprit par la forme » de la « théorie de la forme et de l’esprit » de Gu Kaizhi sous les lointaines époques Wei, Jin, Dynasties du Nord et du Sud, ayant induit au cours d’un long processus historique un certain nombre de principes concrets de méthodes d’élaboration de la forme. Son sens est en substance : lors de l’extraction dans la figure objective de l’image artistique, est recherché le haut degré d’adéquation entre sonorité de l’esprit inhérent à la figure objective et perception du sujet créatif, parallèlement à la quête de l’absolu artistique ne sont pas négligées les caractéristiques typiques de la figure objective dans la formation d’une modélisation de l’image selon l’intentionnalité, à la fois ressemblante et dissemblante. Cette catégorie centrale définit la forme fondamentale de l’art chinois depuis mille ans et lui confère une vitalité durable. Cette force de vie se trouve incarnée en particulier en le protagoniste du dialogue de l’exposition – le grand Maître de peinture chinoise moderne Qi Baishi, ayant distinctement fait de « l’entre ressemblance dissemblance » préconisation et manifeste de son art. Sa création artistique alors qu’elle prolonge l’esprit traditionnel de transcription de l’intentionnalité, sous un angle succédant à l’écrit au pinceau et à l’encre depuis les Ming et les Qing – combinaison de poésie, calligraphie, peinture, sceau, combinaison d’esquisses minutieuses et d’applications à grands pinceaux – enrichit et développe langage formel et tension visuelle de la peinture chinoise ; sous un autre angle évocation singulière de l’âme, par un cœur d’innocence naïve et enfantine insuffle aux transformations modernes de la peinture chinoise signification culturelle et tendance esthétique nouvelles. Le monde naturel visible sous les pensées, sentiments et idées changeantes du Maître apparaît merveilleusement en un monde artistique pouvant à la fois dépeindre la subtilité ténue de l’apparence des choses et révéler l’immensité des sentiments – soit « épuiser la ténuité subtile et atteindre à l’immensité ».

Cette exposition a sélectionné 41 pièces ou séries parmi les plus de 400 œuvres de Qi Baishi collectionnées au Musée national d’art de Chine, incluant les thèmes représentatifs de sa création de peinture chinoise. Des personnages simples et épurés au gré du pinceau, aux métaphores allégoriques merveilleuses de subtilité ; des transcriptions répétées d’après nature face au phénomène naturel, jusqu’à obtention de l’expression fascinante de ce dernier d’après l’intentionnalité ; des fleurs, arbres, herbes, insectes vivants et odorants, aux transformations libres à la fois détails et grands tracés ; des compositions fantastiques inscrivant errances par monts et rivières, jusqu’aux aspirations assidues de retraite à la Source des Pêchers… Tous les spectateurs nous le croyons, dans ce monde artistique « entre ressemblance et dissemblance » ressentiront l’éternelle « beauté de la vie ».

Dans le même temps, avec Baishi l’ancien comme point initial nous avons subdivisé ce dialogue sur « ressemblance et dissemblance » selon antériorité et postériorité.

Comment Baishi l’ancien a-t-il appris de ses prédécesseurs ? Comment a-t-il entrepris avec Bada Shanren et Wu Changshuo un dialogue artistique et spirituel ? Où se situent leurs ressemblances ? En quels lieux se manifestent les « dissemblances » ? Nous avons ainsi spécifiquement sélectionné des œuvres dont Qi Baishi évoquait précisément qu’elles étaient inspirées de Bada Shanren et les avons comparées à des œuvres similaires de celui-ci, nous avons sélectionné des œuvres de Qi Baishi et de Wu Changshuo à thèmes similaires et les avons juxtaposées, l’esprit de transcription de l’intentionnalité de la peinture chinoise se transmet continûment à travers ce mode de rencontre entre intentionnalité et ancien.

Le vieux maître Baishi durant sa vie et après la mort a exercé une influence majeure, aujourd’hui, comment dialoguer avec lui ? Nous avons choisi des chefs-d’œuvre de portraits de Qi Baishi du fonds du Musée national d’art de Chine, transcendant les distinctions de genres picturaux, ils manifestent non seulement la quête humaniste et spirituelle de l’art moderne chinois au sein de l’exploration intégrale et de la perpétuation de la veine culturelle d’un style nationalisé, mais encore révèlent en les statues de forme et d’esprit la compréhension spirituelle et les échanges communicatifs mutuels entre artistes.

« Ressemblance-dissemblance », âme de l’art de Qi Baishi, est aussi dans l’art chinois raison d’être fondamentale de toute réalisation modélisée de l’image de l’intentionnalité. Cette exposition à travers les dialogues multiples par-delà l’espace-temps et les matériaux média manifeste le fil conducteur immanent par lequel l’esprit de transcription de l’intentionnalité peut se perpétuer, parallèlement à l’exposition de la griffe artistique des grands maîtres et spécialistes célèbres, elle met en lumière l’expansion formelle et la logique créatrice de l’art chinois – convergence entre intentionnalité et ancien, méthode générée par le cœur.

Le dialogue est un mode nécessaire de l’échange communicatif entre humains, par la parole, l’écriture… ou le sourire complice, nul lieu ou ne réside le dialogue. Nous espérons que cette exposition offrira aux spectateurs un champ spirituel d’ouverture du for intérieur et de rencontre mutuelle.

 

Wu Weishan

Directeur du Musée national d’art de Chine

Mai 2021

 

INFORMATIONS

Du 20 octobre 2021 au 31 décembre 2021

Exposition en ligne du Centre culturel de Chine

Organisateurs : Musée d'art national de Chine, Centre culturel de Chine à Paris

GALERIE PHOTO

Remodeler forme et esprit – dialogue en le portrait

Maîtrise de la correspondance avec l’ancien – face à la tradition de transcription de l’intentionnalité

Peinture de ma spontanéité – âme de la ressemblance dissemblante


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